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Violences conjugales, parlons-en !

« Toutes les violences conjugales sont interdites par la loi, qu’elles touchent un homme ou une femme, qu’elles soient physiques, psychologiques ou sexuelles. Il s’agit des violences commises au sein des couples mariés, pacsés ou en union libre »

D’après une étude réalisée en 2019, par le réseau européen d’entreprises engagées dans la lutte contre les violences conjugales (One in three Women) plus de la moitié (55%) des personnes ayant déjà subi des violences conjugales ont déclaré que celles-ci ont affecté leur travail : retard, absentéisme ou présentéisme (le fait d’allonger ses horaires sans forcément être plus productif).  Un salarié sur dix connait un collègue ayant subi des violences conjugales. 20% d’entre eux disent que leur travail a été affecté par la situation de leur collègue.

Depuis les années 80, le cadre législatif permettant de protéger les victimes de violences conjugales se renforce. Le nombre de victimes étant en constante augmentation, un grenelle des violences conjugales s’est déroulé en Septembre 2019.  Des nouvelles mesures ont été mises en place rapidement et le 31 Juillet 2020 une nouvelle loi est proclamée, visant à renforcer la protection des victimes de violences conjugales :

  • La suspension du droit de visite et d’hébergement de l’enfant mineur au parent violent
  • La notion de harcèlement au sein du couple est considérée comme une circonstance aggravante
  • Le harcèlement moral au sein du couple qui a conduit au suicide ou à sa tentative est dorénavant puni d’une peine de dix ans de prison et de 150 000 euros d’amende
  • Logement – Jouissance du logement conjugal attribuée par principe au conjoint qui n’est pas l’auteur des violences même s’il a bénéficié d’un hébergement d’urgence

PENDANT LE CONFINEMENT

Le nombre d’appels reçus par le service d’écoute des victimes de violences conjugales a bondi d’environ 400% entre la semaine du 9 mars 2020 (soit avant le confinement) et la semaine du 20 avril 2020 (pendant le confinement).44 235 appels au 3919 pendant le confinement.

LES MESURES DE PROTECTION POSSIBLES 

  • Vous êtes en danger en raison de violences exercées par votre partenaire ou ex-partenaire, vous pouvez obtenir rapidement du juge aux affaires familiales une ordonnance de protection. La requête se fait par le Cerfa n° 15458*05 à renvoyer à votre tribunal judiciaire ou de proximité https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/R42412 L’ordonnance peut être prise avant ou après un dépôt de plainte. La durée des mesures de protection est de 6 mois. Votre service social du travail se mobilise pour vous soutenir dans les démarches.

 

  • Le 3919 est à votre disposition pour vous écouter et vous guider : gratuit et anonyme, depuis un poste fixe ou un mobile, partout en France. Depuis la France, l’appel n’apparaîtra pas sur votre facture téléphonique. Il est ouvert 7j/7.
  • Uber a mis à disposition 2 000 courses gratuites via le 39 19 jusqu’au 31 mars 2021 pour mettre à l’abri les femmes n’ayant pas de moyen de transport autonome.
  • Télécharger l’application App-Elles qui permet d’alerter jusqu’à trois contacts de confiance (www.app-elles.fr) et qui cartographie l’ensemble des structures de prise en charge des femmes victimes de violences pendant le confinement.
  • Signaler votre situation sur Internet via la plateforme de signalement dédiée fonctionnant tous les jours sans exception, 24h/24 avec un tchat non traçable : arretonslesviolences.gouv.fr

EN CAS D’URGENCE ET DE DANGER IMMEDIAT

SIGNALEZ ces faits à la police ou à la gendarmerie.

  • Appelez le 17 ou le 112 (depuis un portable)
  • Utiliser le 114 par SMS (pour les personnes sourdes et malentendantes)
  • Dispositif de signalement des violences conjugales dans les pharmacies, mis en place lors du premier confinement, a été pérennisé

Brisez le silence : les professionnels et les associations spécialisées sont là pour vous aider. 

Que les faits soient anciens ou récents, IL FAUT EN PARLER à une personne en qui vous avez confiance, à un professionnel : assistante sociale du travail, médecin, psychologue, avocat, ou à une association spécialisée.

Quel que soit votre situation : mariés, en concubinage, liés par un pacs, séparés, divorcés. Les violences créent un climat de tension et de peur. Vous êtes témoins d’une situation qui vous dérange.

Le service social du travail est disponible :

  • Pour vous écouter dans le respect du secret professionnel
  • Pour vous informer de vos droits et des dispositifs existants
  • Pour vous accompagner et vous orienter vers les dispositifs spécifiques, les démarches administratives, juridiques et sanitaires.

Le service social du travail peut vous recevoir et est joignable par mail ou téléphone afin d’échanger avec vous.

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à nous contacter !

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